Le Portugal et la France s’accordent sur la nécessité d’une pêche compétitive, équitable et durable
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Le 4 octobre dernier, à Cascais, se tenait la deuxième édition du « Sustainable Blue Economy Investment Forum ». Une rencontre entre les secrétaires d’État français et portugais chargés de la pêche a eu lieu en marge de cette conférence.

Garantir une gestion raisonnable des ressources marines

Les échanges entre Hervé Berville et son homologue Teresa Coelho ont porté sur la nécessité de garantir l’exploitation durable des ressources marines et la souveraineté alimentaire. Soulignant l’importance d’une gestion responsable des ressources halieutiques, les secrétaires d’État ont toutefois tenu à rappeler que la prise en compte des enjeux environnementaux ne pouvait pas se faire au détriment de la dimension économique et sociale de la pêche.

Les deux pays ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération, notamment en matière de lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. Les questions relatives au soutien au renouvellement de la flotte dans les régions ultrapériphériques étaient également à l’ordre du jour. Hervé Berville et Teresa Coelho ont par ailleurs abordé la nécessité de prendre en compte les spécificités de ces territoires afin d’adapter les indicateurs scientifiques, économiques et sociaux utilisés dans les rapports annuels de capacité de pêche présentés à la Commission européenne par chaque État-membre.

 

Œuvrer pour un secteur européen de la pêche compétitif, équitable et durable

Outre le renforcement des relations bilatérales, ce temps de travail a également permis aux représentants des deux pays de préparer la réunion du Conseil des ministres de l’Union européenne au sujet des négociations sur les totaux admissibles de captures (TAC) et les quotas qui aura lieu au cours du dernier trimestre 2023. Les TAC sont les quantités maximales de poissons d’une espèce pouvant être prélevées dans une zone et une période délimitées. Afin de répartir chacun des 200 TAC entre les différents États-membres concernés, la Commission européenne définit des quotas nationaux selon une clé de répartition fixée en 1983 sur la base de la production par espèce de chaque État-membre et mise à jour lors de chaque élargissement de l’Union européenne. Il existe environ 35 espèces de poissons et crustacés actuellement sous quotas dans les zones gérées par la Commission européenne.

L’an dernier, Hervé Berville avait prôné la mise en place de quotas pluriannuels destinés à améliorer la gouvernance des TAC et à offrir davantage de prévisibilité à la filière. Soutenue par certains États-membres, cette proposition avait néanmoins suscité de nombreuses interrogations portant notamment sur les risques de variations importantes de l’état des stocks d’une année sur l’autre.

 

« Le Portugal et la France sont déterminés à soutenir et à renforcer le secteur de la pêche afin qu’il puisse continuer à jouer efficacement son rôle et contribuer à l’autonomie alimentaire stratégique en faveur d’un secteur compétitif, plus équitable et plus durable », précise un communiqué conjoint des secrétariats d’État des deux pays.

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