Interview : Anne Roumanoff
© Ingrid Mareski
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Voilà plus de 35 ans qu’Anne Roumanoff rayonne sur scène avec sa bonne humeur et ses sketchs piquants sur les travers de notre société. Sur les routes depuis 2022 avec son spectacle « Tout va presque bien ! », l’humoriste fera une escale à Albufeira et à Porto les 10 et 11 juin prochains. Entretien.

Bonjour Anne, Tout va presque bien ! est une nouvelle version du spectacle que vous jouiez avant la pandémie et dont la tournée à été interrompue par la force des choses. Dans quel état d’esprit êtes-vous remontée sur scène début 2022 ?
Au début de la pandémie, j’étais très occupée car j’ai crée une association d’aide aux soignants [https://solidaritesoignant.com, ndlr]. Je n’ai pas eu le sentiment que la scène me manquait, contrairement à beaucoup d’artistes. C’était bizarre car je m’étais rarement arrêtée aussi longtemps, sauf quand j’étais enceinte. Je me demandais si j’avais toujours envie mais dès que je suis remontée sur scène, j’ai senti ça comme une évidence.

Comment le spectacle a-t-il évolué depuis ?
De manière générale, mes spectacles évoluent en permanence. La partie actualité représente un quart d’heure ou vingt minutes de ce spectacle donc je l’adapte à ce qui se passe. Quand j’ai repris, j’évoquais pas mal le confinement, par exemple. Aujourd’hui, je parle toujours un peu de ses conséquences dans notre vie mais très succinctement. Je m’intéresse plus à l’inflation, à l’Ukraine, aux retraites…

Vous faites rire le public avec des sujets assez préoccupants… Comment faites-vous pour amener cette légèreté ?
J’ai tendance à penser qu’on ne fait pas rire avec le bonheur. On fait plutôt rire avec les problèmes. Donc comme il y a beaucoup de problèmes en ce moment, trouver des thèmes n’est pas difficile. Pour le reste, c’est surtout une question de travail.

Vous traitez aussi des thèmes plus légers, relatifs à la vie quotidienne…
En effet, je parle des applis de rencontre, des réseaux sociaux, des hommes, des relations de couple, des cookies, des ordinateurs… Je fais même une séance de voyance où je fais monter une personne sur scène. C’est un spectacle qui parle vraiment de notre époque.

Vous avez joué au Canada et aux États-Unis l’été dernier, plus récemment au Maroc et en Côte d’Ivoire, et vous serez bientôt au Portugal. Adaptez-vous le spectacle quand vous vous produisez à l’étranger ?
C’est tellement long d’écrire un spectacle pour que chaque phrase fasse rire que je ne peux pas l’adapter à chaque fois que je voyage. Cela nécessiterait de passer plus de temps sur place et de vraiment connaitre la situation. Mais je fais toujours des petites allusions, des petits clins d’œil au pays où je me produis. L’accueil est très bon.

Connaissez-vous le Portugal ?
J’y suis allée il y a très longtemps, quand je n’avais pas encore d’enfants, avec mon ex mari. Un mec en couple avec une portugaise nous l’avait décrit comme un pays fantastique. Nous avons donc décidé d’y passer l’été mais comme nous n’avions rien réservé, nous avons surtout roulé pour chercher des endroits où dormir. J’y suis retournée après pour jouer mais il y a déjà sept ou huit ans. Ce sont des souvenirs lointains.

Que vous inspirent ces deux dates à Albufeira et Porto ?
J’adore jouer à l’étranger, même si le spectacle reste évidemment en français puisque je ne parle pas la langue et que traduire l’humour n’est pas évident. C’est toujours pittoresque et ça me plait.

Aurez-vous le temps d’explorer un peu les lieux et d’apprécier la culture et les spécialités locales au cours de votre séjour ?
J’espère oui ! C’est toujours le but aussi quand on voyage. Après, c’est vrai que je ne reste pas très longtemps et que je tiens avant tout à rester concentrée sur le spectacle. Je ne peux donc pas faire du tourisme à proprement dit mais les petits à côtés sont sympathiques.

Votre tournée s’arrêtera au mois de juin. Avez-vous déjà des projets pour la suite ?
Oui, je travaille déjà sur mon prochain spectacle. Je me remets donc à l’écriture. Je ne suis pas du genre à écrire en permanence donc cela représente beaucoup de travail et pas mal de pression. C’est un moment que je retarde souvent mais une fois que je m m’y met, je suis contente.

Un dernier mot pour les lecteurs du Lisboète ?
Venez nombreux, je vous attends !

 

Tout va presque bien !
Le 10 juin 2023 à Albufeira (Palácio de congressos do Algarve)
Le 11 juin à Porto (Teatro Sá da Bandeira)

Jeu concours
Deux places à gagner sur chaque date.
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