Le 18 mai prochain, les Portugais sont de nouveau appelés aux urnes pour des élections législatives anticipées, dans un climat politique tendu. Ce scrutin intervient à la suite de la chute du gouvernement par un vote de défiance pour soupçons de conflit d’intérêts visant le Premier ministre.
Le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a convoqué des élections législatives pour le 18 mai, ce sont les quatrièmes en cinq ans, à un an seulement des dernières élections législatives. Elles font suite au rejet par l’Assemblée de la République portugaise, ce mardi 11 mars, du vote de confiance auquel se soumettait le Premier ministre Luís Montenegro (Parti social-démocrate, PSD), englué dans des accusations de persécution politique et de possibles trafics d’influence.
Quels sont les partis politiques en lice ?
Le Parti social-démocrate (PSD) et le CDU (coalition PCP-Verts) de l’Aliança Democrática (AD), le Parti socialiste (PS), Chega, Initiative libérale ou encore de nombreux partis tentent de tirer leur épingle du jeu politique. Les trois partis susceptibles de remporter le plus de sièges de députés à l’assemblée sont : l’alliance démocratique (PSD et CDU), qui ne s’avouent pas vaincu, stagne aux alentours des 30 % dans les sondages et le PS, de Pedro Nuno Santos, arrive à la deuxième position avec 27 % environ.
Le parti d’extrême droite Chega, porté par André Ventura, qui a connu une montée fulgurante depuis sa création en 2019. Aux dernières élections législatives, il y a un an, le parti populiste était passé de 12 à 50 députés. Il se place en troisième position dans les enquêtes d’opinions avec près de 15 % des votes.
Quels sont leurs programmes ?
Le PSD, centre droit, représenté par Luis Montenegro se base sur plusieurs axes qui sont : la compétitivité économique, la réduction des impôts et des réformes sociales. Le PS, centre-gauche, quant à lui, propose un programme axé sur la modernisation de l’État, la justice sociale et le renforcement du rôle international du pays. André Ventura et son parti d’extrême droite, Chega (« assez ! »), veut faire bouger les lignes de la politique du pays qui a vécu sous plus de 8 ans de gouvernance socialiste. Il souhaite établir des changements drastiques dans le contenu des programmes scolaires, avec un discours centré sur la famille traditionnelle et une politique qui se voudra plus dure sur les crimes et l’immigration.
