L’assurance santé made in France
© Marek Studzinski, Unsplash
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Le fruit du hasard l’a mené au Portugal. David Cassagne a posé ses valises au sud du pays, dans la région de l’Algarve, fin 2016. Depuis, il a mis en place un produit d’assurance santé unique sur le marché portugais. Un projet né de sa propre expérience pour aider les expatriés, qui, comme lui, tentent une nouvelle aventure où il fait bon vivre.

David Cassagne propose un produit d’assurance santé destiné aux expatriés français à partir de son agence, BCC, située à Albufeira
David Cassagne

Cela fait maintenant six mois que David Cassagne propose un produit d’assurance santé destiné aux expatriés français à partir de son agence, BCC, située au centre-ville d’Albufeira. Mais l’idée remonte à 2016, lors de son expatriation. « Lorsque je me suis installé ici, je me suis retrouvé avec le problème de l’assurance santé et notamment du régime obligatoire, pour lequel la sécurité sociale m’a radié lors de mon départ ». L’entrepreneur originaire de la Bourgogne se rend alors compte que, comme lui, de nombreux citoyens français actifs se retrouvent sans sécurité sociale ou sans complémentaire santé lors de leur départ. Il décide alors de se pencher sur le système de santé portugais et de comprendre les différences entre les complémentaires santé des deux pays, pour trouver une solution à ce problème. « Il y a trois grandes différences entre les assurances portugaises et françaises : d’abord, au Portugal, il y a une limitation de garanties, c’est-à-dire que dans les contrats d’assurance santé il y a une limite de montant des soins.

Puis, il y a une limitation de l’âge de souscription : au Portugal, vous ne pouvez pas souscrire après 65 ans ou alors avec une déduction des garanties. Et, enfin, il existe la rente viagère : lorsque vous déclenchez une maladie, l’assureur portugais peut décider de ne plus vous assurer s’il estime que vous lui coûtez trop cher, tandis que le français ne peut pas ». Alors, cumulant 25 ans d’expérience dans le métier d’assurance de personne, il cherche à mettre en place un produit basé sur le droit français où ces limitations n’existent pas. « On voulait garder un esprit de nomenclature française, où il y a plus de garanties ». Après deux ans de préparation et de recherches, le produit dont il rêvait est né en juillet 2020, assuré par la compagnie d’assurance française AXA. « Le contrat de complémentarité santé que nous proposons est 100 % du droit français, donc il protège le consommateur ».

Cela signifie qu’il n’y a pas une enveloppe plafond de l’ensemble des soins, valable sur le territoire portugais comme s’il s’agissait d’une extension de la France. « On a créé un produit qui englobe la France, mais qui considère le Portugal comme une région française, donc c’est 100% bilatéral sur le montant des remboursements au regard de la formule choisie. On reconstitue ce que la sécurité sociale rembourserait et on vient complémenter comme si vous étiez en France pour les soins au Portugal, que ce soit dans le privé ou dans le public. » Une première sur le marché portugais. « Une vraie bilatéralité, comme on le propose, sans enveloppe maximum, c’est nouveau. On est les seuls à le faire ».

Un départ peu anticipé

Souvent attirés par les avantages fiscaux, de nombreux français s’installent au Portugal en ne prenant pas en considération la protection sociale. « Les français qui s’expatrient s’intéressent beaucoup au statut fiscal et notamment au RNH, ce qui est légitime, car c’est une des causes de leur départ, mais ils ont l’impression que la partie sociale suit automatiquement, ce qui n’est pas le cas », affirme-t-il. Cela peut engendrer de mauvaises surprises. « Si le départ n’est pas préparé, il se peut qu’ils se retrouvent dans une situation où ils doivent faire l’avance des frais médicaux et ils n’ont pas forcément le remboursement des frais engagés ».

Afin d’éviter cela, lorsqu’un expatrié fait appel à BCC l’étape principale est de clarifier sa situation de protection sociale. « L’état des lieux est le plus important. On passe plus de temps à travailler sur le régime obligatoire, soit à le transférer au Portugal soit à conserver les deux, que de parler de complémentaire santé. La complémentarité santé vient après et permet juste de mettre le curseur sur les besoins en garanties ». Si vous voulez bénéficier de ce produit, mais vous ne vous trouvez pas en Algarve, sachez que David travaille également avec des courtiers à Lisbonne et réfléchit déjà à étendre les bureaux dans tout le pays.

BCC – Avenida da Liberdade 136, 8200-002 Albufeira
+33 (0)6 85 01 15 73
+351 924 261 570
contact@dcassagne.com

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