Après les actifs et les retraités, c’est au tour des étudiants de poser leurs valises au Portugal. Le temps d’un cursus, et plus si opportunités, les jeunes Français sont de plus en plus nombreux à s’inscrire dans les universités lusophones, pour vivre une expérience internationale enrichissante avec un coût relativement abordable par rapport aux autres capitales européennes.
Selon le rapport annuel de l’OCDE Regards sur l’éducation 2024, le Portugal est devenu un lieu privilégié pour les futurs diplômés avec une proportion d’étudiants internationaux ou étrangers dans l’enseignement supérieur portugais qui est passée de 4 à 12 % entre 2013 et 2022. Pour l’année académique 2023–2024, les étudiants français représentent environ 8 % des étudiants internationaux au Portugal. L’Université de Lisbonne accueille le plus grand nombre d’étudiants français, suivie par l’Université de Porto et l’Université Nova de Lisbonne.
Zoom sur Lisbonne, la destination coup de cœur
Avec son climat méditerranéen, ses longues plages de sable fin et son atmosphère cosmopolite, Lisbonne séduit les bacheliers et confirme son leadership académique. Si le cadre de vie est essentiel à la vie étudiante, la réputation des écoles supérieures l’est tout autant avec un rayonnement croissant sur la scène internationale. Pour preuve de la qualité et de la reconnaissance internationale des établissements d’enseignement supérieur de Lisbonne : dans tous les grands classements internationaux, l’Université NOVA de Lisbonne se classe dans le top 8 des jeunes universités européennes et l’Université de Lisbonne figure parmi les 700 meilleures universités mondiales.
En chiffres
Dans le classement de 2024 du QS World University Rankings, l’Université de Lisbonne occupe la 338e position sur 1500 universités classées au niveau mondial.
Le Times Higher Education (THE) Impact Rankings 2024 place l’Université Nova de Lisbonne dans la catégorie 101–200 sur plus de 1000 universités évaluées.
L’Université Nova de Lisbonne figure dans le top 300 du classement de Shanghai sur plus de 1000 universités. Elle se distingue en se classant dans le top 100 sur 200 en finances, top 150 sur 300 en tourisme et top 200 sur 500 en génie civil, sciences alimentaires, économie, sciences politiques, gestion d’entreprise.
Les écoles de commerce ne sont pas en reste. Nova SBE se classe 24e en Europe sur plus de 100 écoles évaluées, selon le Financial Times. La Católica Lisbon School of Business and Economics est la 27e en Europe sur plus de 100 établissements, d’après le même classement.
Coût de la vie, logement et vie quotidienne
Le Portugal n’a pas échappé à l’inflation. Le coût de la vie à Lisbonne a connu une importante augmentation, mais comparé à d’autres destinations européennes telles que Londres ou encore Paris, celle-ci reste relativement abordable. En moyenne, la dépense mensuelle d’un étudiant varie entre 900 et 1300 € en incluant les dépenses courantes (abonnement de métro : 40 €, loisirs et activités : environ 200 à 250 €), les courses alimentaires (environ 200 à 300 €) et le logement qui représente la part la plus importante du budget.
Chambre en colocation : 400 à 800 € par mois.
Studio ou petit appartement : 760 à 1500 € par mois.
Résidences universitaires (limitées) : 300 € à 600 € par mois.
Frais de scolarité
Les frais de scolarité dans les universités publiques sont souvent plus bas au Portugal comparés à d’autres pays européens. Selon les programmes et les niveaux d’études, ils varient entre 700 et 1500 €, en moyenne pour les universités publiques contre 170 à 2770 € en France, 750 à 2500 € en Espagne ou encore 900 à 4000 € en Italie. L’Allemagne dispose de frais annuels allant de 0 à 1500 €.
Plus coûteuses, les écoles et universités privées portugaises peuvent afficher des prix allant de 3000 à 12 500 € en moyenne par an, contre 3000 à 20 000 € en France, 5000 à 18 000 € en Espagne, 3000 à 15 000 € en Italie et 5000 à 15 000 € en Allemagne. Avec un montant moyen de 300 à 450 € par mois, la bourse Erasmus+ permet aux étudiants européens de partir étudier au Portugal.
Claudia Ferreira
